L’OMS définit l'addiction de la façon suivante :
"L'addiction est une pathologie qui repose sur la consommation répétée d'un produit (tabac, alcool, drogues…) ou la pratique anormalement excessive d'un comportement (jeux, temps sur les réseaux sociaux…) qui conduit à : une perte de contrôle du niveau de consommation/pratique. Et /ou une modification de l'équilibre émotionnel."
Nous savons donc que la notion de dépendance peut être physique et comportementale. On parle d’addiction dans le cas ou les comportements et système de pensée de la personne se trouvent être profondément modifiés et se caractérisent par :
Un désir puissant ou compulsif de consommer la substance.
des difficultés à contrôler votre consommation.
Une tolérance de plus en plus grande aux effets du produit addictif : vous avez besoin d’une quantité plus importante de la pour obtenir l’effet désiré.
l'abandon progressif d’autres sources de plaisir et d’intérêts ou même de vos besoins fondamentaux.
Apparition d’un syndrome de sevrage physique et psychique quand vous diminuez ou arrêtez la consommation de cette substance (hyperfocalisation, maux de tête, irritabilité….).
Continuer d’user de la substance même lorsque vous êtes conscient(e) de sa nocivité ou malgré l’apparition de maladies qu'elle peut déclencher.
L’OMS estime que sur ces 6 signes de dépendances, si au moins 3 de ces manifestations ont été présentes en même temps au cours de la dernière année, il y’a addiction.
Pour en savoir plus...
Qu’est ce qu’une addiction ?
Mais comment ça fonctionne l’addiction ?
L’activation du circuit de la récompense aboutit à la libération finale de dopamine, le messager chimique du plaisir. Cette libération de dopamine aide à mémoriser le stimulus agréable. Le cerveau a mémorisé cette sensation de plaisir . C’est ce qui nous amène à vouloir répéter la consommation de la substance qui nous a procuré du plaisir. Et le fait de répéter cette consommation va conditionner la personne (conditionnement de Pavlov) . Le système de récompense s’activera à chaque fois à la vue du produit ou par anticipation : fin de tâche, fin de repas, au lever, à la pause etc. La personne est « conditionnée ».
Parallèlement, le cerveau fabrique de moins en moins d’endorphines (hormones naturelles du bonheur). Les endorphines procurent du plaisir, grâce à une action anxiolytique, antalgique et relaxante.